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Du Côté De Chez...

6 juillet 2018 5 06 /07 /juillet /2018 20:51

 

Un mot est un pas

- Chut !

un mot est un parachute

 

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:48
Après la perte des identifiants du premier blog, je n'ai pas insisté. Faut croire que je suis définitivement passée de l'autre côté... Tout est donc ici, à compter d'aujourd'hui. A commencer par les balades d'automne. Aujourd'hui, Les Essarts, version Moselle, joli parcours de santé lové entre forêt et étang : 2 petits kilomètres pour dérouiller les gambettes de la couvée. (les vélos ne sont pas autorisés) Si le bonheur n'est pas là, il n'en est pas loin. Allez savoir pourquoi, Over-blog est fâché et ne veut pas de la jolie photo 2 pixels que j'avais amoureusement faite !! Ce samedi, Lire en fête investit la salle Saint-Jean pour la désormais traditionnelle projection à destination des enfants : j'accompagnerai les poulettes voir Wall-E à 14h 30. (S'inscrire à la bibliothèque de Château-Salins - mais il y a aussi plein d'autres choses à faire, à voir !) La Grande Poulette sera avec moi aux Nancy Jazz Pulsation décentralisées à Delme le samedi 11 octobre à 20 heures. http://www.moselle-tourisme.com/les-grands-evenements/agenda-complet/ficheproduit/F854000463_nancy-jazz-pulsations-un-atelier-musical-dans-le-saulnois-delme.html Entre commémorations 1914-1944, Lire en Fête, et de jolies balades... On espère que l'automne rattrapera cet été piteux. Et on espère vous donner l'idée de nous y rejoindre !
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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 09:43

 

Du fond de ses dentelles et des rubans et des soieries

elle regarde le monde tourner de moins en moins rond Manie

elle observe les dames en leur élégante tournure

chercher la bonne affaire dans les coupons de chintz et de bure

 

Manie vingt ans chez les chiffonniers

ça la fait pas vraiment chanter

quand elle rentre le soir sensation du devoir bien fait

c'est pas pour s'asseoir souriante devant la télé

 

Manie elle change le monde elle ne fait pas comme

s'il n'y avait que l'argent pour compenser carbone

Manie elle change le monde elle tend des voiles en mouchoirs blancs

sur des cordes pour empêcher que ne s'y pendent les mendiants

 

tout au long de la mode elle s'entête Manie

de nouveau bruit de botte en rire inconnu de fille

elle replie tout le monde devant ses yeux tranquilles

vers l'abri des tissus qu'a reniés la ville

 

quand les ombres à la nuit sont derrière les rideaux

nues autant qu'habillées elles sont le même tableau

et s'il fait un peu froid ou s'il fait un peu chaud

elles iront chez Manie retourner leur manteau

 

chic et sans choc mon choix est fait je m'habille chez Manie

j'ausculte ton stock, d'acc ? que ça tourne et que ça commedia

les longs colliers qui roulent les bracelets qui glissent

ça fait de la musique les yeux des enfants se plissent

 

leurs cils sur mes oripeaux moi j'ai les joues qui rient

voilà leurs mains qui tapent, voilà leurs yeux qui brillent

c'est pas que de la sape, madame, je m'habille

un peu comme on attaque sûr de son strike aux quilles

 

Manie elle change le monde elle ne fait pas comme

s'il n'y avait que l'argent pour compenser carbone

Manie elle change le monde elle tend des voiles en mouchoirs blancs

sur des cordes pour empêcher que ne s'y pendent les mendiants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 17:16

 

Ça sent pas bon ce matin

couchée trop tard sans doute, le courage en déroute

vautré, on regarde au loin le baobab qui grandit serein

derrière un mont de satin, juste là, en équilibre, sur la ligne de notre main

 

ça sent pas bon ce matin

ça sent le chat qui tousse sur le pas de la porte

ça sent la jolie mousse imbibée de cloportes

ça sent l'armoire véreuse bourrée de linge pas propre

ça sent la gale fiévreuse de mains qui se tripotent

 

ça sent pas bon ce matin

ça sent l'indolence, ça sent le chagrin

ça sent la pluie qui trempe le poil de vieux chien

 

c'est un jour d'amnésie, un jour cent pour cent gris

une matinée morte qu'il vaut mieux qu'on oublie

la journée du joker, la journée sans amis

où quand sonne le filaire, ça vient de Tunisie

pour te vendre du solaire, c'est rentable à crédit

en regardant dehors, tu te dis on oublie

et puis ça sent si fort, doit y avoir une souris

ou un kangourou mort, quek'part sous le tapis

 

ça sent pas bon et c'est une journée pas bien

où qu'on n'a pas les mots pour dire qu'on en a plein les reins

où qu'on a les marmots toujours collés au train

où quand on fait un pas, on croit qu'on en fait vingt

où la vaisselle pourrie, on s'dit qu'on la f'ra d'main

un jour de poésie, d'orteils cognés dans les coins,

de chaussettes moisies et de vomi du chien

 

ça sent pas bon aujourd'hui

ça sent le vieil oncle tombé de son lit

ça sent l'arrière-cour d'arrière-cour de déchetterie

ça sent pas bon ce matin

je le sens bien, c'est mal parti

il est déjà midi sur l'horloge du gamin

et la petite aiguille collée n'indique rien du tout

sinon que je n'ai pas changé la couche du petitou...

 

ça sent pas bon ce matin...

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 10:22

 

Mademoiselle pied bot patiente devant la porte

elle bat la mesure elle attend son gros lot

qu' la fin de revue lui apporte

 

quand le clown fatigué tout en sueur s'écroule en bas de son échelle

ce sont ses os qui grincent ou peut-être le vent dans les tissus volants

quand le clown affamé maigre et échevelé rajuste son ombrelle

c'est pour mieux se cacher des bravos un peu lents à venir l'acclamer

 

personne pour les cris personne pour les hourras

à croire que la claque s'est perdue ce soir

sur l'pavé de la ville qu'elle bat et rebat,

le pavé d'une ville qu'elle boit de bar en bar

 

Mademoiselle pied bot

le ventre comme un tonneau

se lève de sa chaise

à qui sont les marmots

sortis du chapiteau

ceux-là ne manquent pas d'aise

hé toi le ptit rousseux rentre donc là-dessous

tes parents ont payé tu restes jusqu'au bout

 

où est perdue la claque, la claque n'est pas au poste

son poste est au rideau à tirer les ficelles

d'un ancien chapiteau pour faire voler les bravos

comme des hirondelles

 

Mademoiselle pied bot

attend sur tabouret

pompeuse ouvreuse-artiste

Monsieur Claque Pierrot

sur fond de Cabernet

il n'est pas égoïste

il achète c'est idiot

la ville au grand complet

qui n'a pas vu la piste

les ampoules du bistrot

chauffent son numéro

d'Monsieur Claque-Ministre

ce n'est qu' Monsieur Clapet

de Mademoiselle Pied Bot

qui l'attend optimiste

le ventre plein d'un marmot

qui aimera l'bistrot

autant que sa maman

et autant que le cirque

 

 

 

 

 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 19:42

 

Je suis arrivée

la grille sur le pavé brille de brume rouillée

les arbres du jardin ploient sous le temps écoulé

depuis que je me suis cherchée

 

je suis arrivée

sur le souffle du vent doux de mes pensées apaisées

aux portes d'un temps qui ne s'enroule plus à mes poignets

 

à l'abri

de mes délires j'escalade les ruines

je m'arrime

ma barque mon berceau dévaleront les cimes

 

je pousse la porte et je danse

l'éphémère au dessus de l'herbe s'élance

la pente est douce et je n'ai que faire de l'été

je suis arrivée

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 00:00

 

c'est une heure de nuit où j'écris obligée

ta joue chaude et ton sang tes cheveux emmêlés

et la marque de l'ange à ton souffle endormi

tout cela à veiller, tout cela, toute ma vie

 

je pourrais ne penser qu'à toi chaque seconde

m'arrêter de vieillir en riant de tes rires

je pourrais oublier que le temps mène la ronde

et prétexter tes soins pour ne plus réfléchir

 

je pourrais ressortir les photos pour la joie

pour les fêtes et les danses, les Noëls et les Rois

je pourrais fredonner, retrouver la cadence

de celle qui, même un prince, ne mariera

 

sur le métier, souvent, mes mots ont rejailli

j'y retrouve le temps et les larmes taries

sur le bout de mes doigts où je touche la vie

d'où je viens, je retourne au petit matin gris

 

sur le pavé fiévreux, sonne l'écholalie

tissée de laine blanche au gré de ma folie

j'y brode des mots de toi, qui grandit quand je penche

je tombe sous ta voix qui fleurit quand je ploie

 

ne masquez pas mes yeux au jour de ma défaite

je veux te voir courir là où je n'irai pas

je veux mourir debout en te regardant naître

te dire « voici la vie », et t'abandonner là

 

et tu dors petit corps et tu soupires d'aise

dormir, c'est tout ton règne et c'est tout mon fardeau

et tu attends demain pour m'achever peut-être

que je tresse, martyre, des couronnes de mots

 

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 10:33

 

si j'avais eu le temps j'aurais choisi d'abord

les photos de famille dans les livres précieux

et leur papier de soie un peu froissé au bord

à protéger des doigts et des rayons des cieux

 

sur les murs les tableaux avaient-ils eu un prix ?

Nous, s'ils nous étaient chers c'était parce que la nuit

quand on ouvrait les yeux on pouvait deviner

leur présence familière dans les cadres dorés

 

ma mère aimait le bois et le tournait si bien

elle accrochait partout des dentelles de sapin

elle avait amassé comme autant de bonheurs

des canevas sans âge, l'angélus, les glaneurs

 

elle s'était envolée, on était rassemblés

pour une ultime et belle soirée familiale

en allumant dans l'âtre la dernière flambée

le cousin chagriné n'a pas pensé à mal

 

si j'avais eu le temps j'aurais vite attrapé

un vieux châle en dentelle que je lui connaissais

cachée près des fenêtres quand dans les soirs d'été

les vives lucioles succèdent aux demoiselles

 

si seulement j'avais su si j'avais deviné

j'aurais mis à l'abri les historiques frusques

d'un grand-oncle parti pour tous nous protéger

toujours jeune en photo, mais mort sur le front russe

 

il y avait à l'étage dans une boîte en fer

la maison achetée, contrat devant notaire

dessous les signatures de deux siècles passés

et un nom, comme un or ou un deuil à porter

 

elle regardait la lune elle regardait le ciel

et elle avait raison et je repense à elle

les miroirs ne valent que par ce qu'ils reflètent

et le charme d'une maison n'est que dans ses fenêtres

 

elle regardait la lune elle regardait le ciel

je pense à la maison et je pense à ma mère

poussière tu étais, mais poussière éternelle

quand se sont effondrées les poutres sur les pierres

 

le cristal s'est brisé, la fête a commencé

il montait une odeur d'encens rituel

tandis qu'un dieu léchait d'une langue cruelle

sans faire de distinction les bois et les dentelles

 

personne n'est mort ce soir on me l'a répété

le matériel c'est triste le matériel tant pis

mais les yeux des photos les fantômes du passé

sont morts une seconde fois quand le feu a tout pris

 

Je l'avais dans ma poche la photo de maman

froissée et un peu moche, mais merci le hasard

tu vois, petite fille, ici c'était ma mère

et c'est tout ce qui reste, cette photo d'hier

au fond d'un porte-feuille ouvert avant sur des chimères

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 12:30

 

un accordéon se mourrait

sur le plancher d'un soir de bal

sur une robe froissée des joues pâles

la lune n'éclairait plus les bouquets

 

l'accordéon se lamentait

qu'il est triste ce soir de bal

dans leur costume de carnaval

ultime tour de piste des appelés

 

oh pour un numéro c'est un beau numéro

que tu en sois fiérot ou triste tu as le gros lot

pour un numéro sur la liste,

tu es fier ou triste,

elle a le cœur gros

 

l'accordéon se reprenait

hissez les cœurs à bas le lacrymal

on a fait des guirlandes avec le journal

les lampions optimistes se balancent légers

 

et l'accordéon s'envolait

derrière Armand sérieux et derrière Luce pâle

qui s'en allaient le long d'un chemin vicinal

comme des cailloux blancs égrener leurs souhaits

 

Armand, Luce dormaient dans les coquelicots

le vent volant une page au journal

l'accordéoniste un peu pâle

tout seul sur la piste a cherché son numéro

 

 

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 12:44

 

C'est pas tout neuf, chez moi

ç'a pris l'hiver et le grand froid

c'est pas tout neuf, tu vois

la guerre aussi est passée par là

 

et c'est ouvert aux quatre vents,

chez moi

ça crie misère, ça crie peut-être

qu'ah, ça ira

et les mots y sont des fenêtres

où les oiseaux ne se posent pas

 

c'est fissuré, chez moi

taloché, rafistolé façon coup droit,

Rambollywood, de la

feuille d'or sur des murs maçonnés pas droit

 

c'est pas joli-joli,

chez moi

entre l'erreur et la connerie

le faux-pas

ça ne brille pas d'innocence

ça brillantine ses déceptions

ça s'illumine la rue pas d'chance

ça s'hypothèque sur un balcon

 

c'est pas folie,

chez moi

ça suit la vie,

ça suit le fil,

une maille à l'envers une maille à l'endroit

 

c'est pas tout neuf, chez moi

c'est pas parfait, ça risque pas

mais où as-tu vu qu'ailleurs

ça tournait droit ?

 

 

 

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